Aux États-Unis, l’horreur de l’abomination, c’est Donald Trump qui se présente aux primaires du GOP pour les présidentielles, le parti qu’on appelle familièrement « Les Républicains » et encore plus familièrement « Les Éléphants » (et il y a sans aucun doute d’autres appellations encore plus familières que je ne nommerai point ici). GOP, pour votre édification, ça veut dire Grand Old Party – c’est Xavier qui vient de me le dire parce que je ne m’en souviens jamais.
En tout cas, si vous n’aimiez pas les Républicains, avant Donald Trump, vous n’aviez encore rien vu. Vous vous souvenez peut-être de l’époque où il faisait la une de Paris Match (si vous lisez Paris Match) avec Ivana et leur divorce à sensations. C’était le bon temps, le temps où même s’il était déjà très grande gueule, il se contentait de construire des gratte-ciel à New-York. Sauf que maintenant, après avoir construit des tours, l’homme veut se lancer dans le mur. Pardon, je veux dire : se lancer à construire un mur. Un mur de 3145 km, entre le Mexique et les États-Unis – pour prévenir et au besoin punir toute immigration illégale et surtout pour préserver l’économie nationale, c’est à dire pour assurer de la tranquillité de ses dollars. Ce n’est pas une première. Au moment de l’épidémie d’Ebola, Trump avait déjà recommandé de rapatrier tous les médecins américains et d’interdire les vols à destination et en provenance d’Afrique noire.

Donald, va donc faire une tour et fiche-nous la paix…
Une vue de New-York prise du Rockfeller Center, autre joyeux milliardaire américain…
Trump, c’est toutes les valeurs viriles les plus dégénérées concentrées en un seul homme : argent, pouvoir, moi d’abord et les autres ils peuvent crever. Bref, dans mon esprit les choses sont claires : il y a le Christ, il y a l’ante-Christ. Et il y a Trump : l’ante-Xav du Xav.
Du coup, je n’ai pas pu m’empêcher de prêcher là-dessus.
Ça m’a un peu stressé d’aborder un sujet politique pour un premier sermon. On n’est pas vraiment censé faire ça en tant que prêtre où la neutralité (et bien souvent a langue de bois) est de rigueur.Et puis à Washington, il vaut mieux savoir de quoi vous parlez avant de vous lancer là-dedans. Mais au final, ce n’est pas un grand risque. Trump, tout le monde le trouve tellement ridicule, c’est un peu comme de taper sur Le Pen quand on est en France. Ou de dire à l’antenne: « Moi ce qui révolte, c’est l’injustice dans le monde », comme dans ce sketch hilarant des Inconnus .
Non, à la réflexion, je crois que finalement, le plus gros risque que j’ai pris aujourd’hui dans mon sermon, ça a été de citer Miley Cyrus. Ça ne le fait peut-être pas pour un premier sermon, surtout quand vous avez été embauchée sur la base d’une maîtrise de philosophie et d’un master de théologie, mais bon moi je trouve que c’était assez approprié.
Bah, vous me direz ce que vous en pensez, si vous avez le courage de me lire…en anglais.
(PS: En tous cas l’aventure continue, je ne me suis pas fait virer)
J’ai trop aimé le titre !
Coucou Fanny! (Tu vois qui je suis? 😉 C’est Sophie qui m’a dit. Quel bonheur de te lire de nouveau, merci!
Coucou, bien sûr que je vois qui tu es !! J’espère que tu vas bien et te souhaite une bonne lecture ! 🙂